Comment fixer une stèle en pierre ?
Dans la majorité des cas, une entreprise de pompes funèbres, un marbrier ou un maçon va s'occuper de la pose du monument pour vous et va maîtriser les aspects techniques qui sont détaillés ci-dessous. En revanche, comprendre ces aspects permettent de mieux appréhender ce qu'est un monument funéraire, les éléments qui le composent et leur assemblage.
Monument funéraire : où est fixée la stèle ?
Dans l'univers funéraire, la stèle est la partie verticale du monument funéraire. Elle n'est pas obligatoire mais est utilisée en France pour apposer les noms, dates de naissance et de décès ainsi qu'un éventuel épitaphe ou dessin.
Ainsi la stèle s'inscrit dans un ensemble : semelle, pierre tombale, entourage, soubassement... Dans ce cadre la stèle est principalement fixée sur la pierre tombale (la partie horizontale du monument) ou sur un socle, dalle ou soubassement permettant également de surélever la stèle.
La stèle peut également être fixée sur une fondation béton dans le cas d'une absence de pierre tombale. C'est le cas des monuments paysagers simples avec uniquement une stèle.
Quelle méthodologie et règles à respecter pour poser une stèle ?
La stabilité de la stèle est assurée par un goujonnage des éléments entre eux. Le goujon est une tige résistante empêchant le basculement d'éléments verticaux. Les goujons sont ronds ou carrés en matière inoxydable. Un simple collage de la stèle n'est pas suffisant.
Les trous de scellement vont hébergés les goujons. Le diamètre du trou est supérieur au diamètre du goujon pour que la colle (ou de façon générale le produit de fixation) puisse entourer le goujon. Ce goujon est positionné dans le percement de l'élément qui va recevoir la stèle, puis la stèle est positionnée à la verticale sur ce goujon. A noter : l'élément recevant la stèle devra avoir une épaisseur minimum de 8 cm pour permettre un goujonnage efficient.
Certains éléments du monument devront être potentiellement démontés pour permettre de futurs inhumations : ainsi la colle, le coulis ciment ou un mortier ciment sont adaptés car ils assurent la fixation mais ne vont pas abimer la pierre en cas de démontage. Dans le cadre de la pierre naturelle, il faut s'assurer que le produit utilisé est anti-migration. Le lit d'assise (partie en contact de la stèle avec le support) est également enduit du produit de fixation. Un mastic silicone va ensuite être utilisé pour jointoyer et assurer l'étanchéité.
Au Comptoir des Pierres, nous fournissons, en plus de réaliser les trous de scellement, des goujons en fibre de verre. Ils sont déjà découpés à la dimension adaptée. C'est le cas par défaut lorsque nous fabriquons tous les éléments du monument qui vont être assemblés ensemble. Dans le cas de la production d'une stèle seule, nous pouvons réaliser le percement et fournir le goujon sur demande. Nous utilisons exclusivement des goujons en fibre de verre qui sont parfaitement inertes (ne rouillent pas et ne se déforment pas). Avec des goujons simples en métal, le risque est qu'à force de pluies et d'intempéries, le goujon rouille et gonfle puis vienne faire éclater la pierre.
Le diamètre des trous de scellements et des goujons est adapté en fonction de la dimension de la stèle (largeur, hauteur, épaisseur) et par conséquent du poids. Pour goujonner, la stèle doit être au minimum de 8 cm d'épaisseur mais nous recommandons plutôt 10 cm.
Dans le cadre d'une stèle simple avec un aménagement paysager sans soubassement, il faudra venir décaisser l'endroit ou sera positionné la stèle puis prévoir une fondation béton de 13 cm minimum. Le goujonnage sera réalisée directement dans cette fondation. Pour un rendu esthétique, nous vous recommandons qu'une partie de la stèle en pierre soit sous le niveau du sol (de quelques centimètres) avant de venir recouvrir de terre.


Source schémas : CTMNC (centre technique de matériaux naturels de construction)