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Epuisement de la pierre de Bourgogne ?

La pierre de Bourgogne est une matière première issue de notre planète terre comme beaucoup d’autres : pétrole, gaz… et a mis près de 150 millions d’année à se former. Nous ne pouvons la fabriquer de façon industrielle mais uniquement la façonner et la sublimer.

 

La question de l’épuisement des ressources et des gisements est donc totalement légitime. La limite géographique (les départements historiques de la région Bourgogne), préserve le savoir faire des entreprises bourguignonnes, mais est également (de ce point de vue seulement) une contrainte supplémentaire.

La pierre de Bourgogne, une ressource avec encore de beaux jours devant elle

Les réserves et l’accès à cette matière première qu’est la pierre de Bourgogne ne représente pas un sujet d’inquiétude pour la filière. Quelques exemples sans rentrer dans des données techniques : la banc de Comblanchien (c’est à dire le filon ou la veine), selon les géologues s’étend de la Côte d’Or aux portes de l’Ile de France. Le front de taille actuel de la carrière de Comblanchien bénéficie encore d’environ 30 ans d’exploitation.

 

Une carrière qui s’ouvre c’est en moyenne 20 ans d’exploitation. Dans la région de Châtillon sur Seine, on a l’habitude de dire : un village = une carrière = une pierre = un nom de pierre. Les réserves sont très importantes ; la seule limite est notre envie collective de voir de nouvelles carrières s’ouvrir par rapport aux considérations esthétiques et paysagères.

 

La pierre de Bourgogne est souvent saluée devant le produit fini dans les belles demeures, et décriée aux pieds des carrières. N’oublions pas qu’avant la contemplation devant de Vieilles Dalles de Bourgogne au coin du feu, il faut en premier lieu l’extraire du front de taille avec des engins industriels (haveuse, chargeuse…).

 

Des carrières peuvent même rouvrir comme la carrière de Corton par Sylvain Loichet à Ladoix Serrigny.

Le devenir des carrières

Une fois épuisée ou en tout cas avec une matière trop peu qualitative (poreuse, fissure appelée poil…) par rapport au coût d’extraction (sens économique limité), la carrière ferme. La matière peut également toujours être intéressante en terme de roche ornementale, mais la concession arrivant à ses limites géographiques, l’extraction prend fin. Les exemples sont nombreux en Bourgogne : Rose de Bourgogne, Chassagne….

 

Une fois la décision prise d’arrêter l’exploitation, le carrier notamment dans le bassin du Châtillonnais doit remblayer (remettre de niveau) la carrière en utilisant en priorité la « découverte », première strate extraite qui correspond à un agrégat de végétaux, terres, marnes… avant la strate de roche ornementale.

 

Puis le carrier doit compenser le volume de roche extraite en faisant des apports additionnels. La nature reprendra ensuite ses droits avec la pousse d’arbustes, de végétations puis d’arbres….

 

La carrière redeviendra dans la plupart des cas un espace boisé ou un champ (qu’il soit la propriété d’un particulier ou appartenant à une instance publique : commune, département, région, état…).

 

Dans des situations plus atypiques, une ancienne carrière peut devenir un espace de création artistique. C’est le cas de la Karrière à Villars Fontaine à proximité de notre atelier en Côte d’Or. Ce lieu magique est le théâtre de manifestations culturelles : concerts, théâtres, street arts avec des fresques monumentales sur le front de taille…

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